Bonjour à tous et bienvenu dans les frimas de l’hiver,
Ce mardi 6 à 19h, retrouvez Gérard Jolivet au centre social de Chasse sur Rhône (rue Pierre Mendès-France, plan dans l’onglet »Chasse sur Rhône »), pour la première partie de son cours :
« Extrême-droite, une Histoire du ressentiment » 1789-1945
A la fin de l’article, la présentation du cours par Gérard.
Ce jeudi 8 à 19h, nous accueillerons Séverine Meunier à la salle des fêtes de Pont-Evêque, pour la deuxième partie de son cours :
« Histoire de la pédopsychiatrie » Ce deuxième temps abordera l’organisation des soins pédopsychiatriques en France. La pratique actuelle sera exposée, au regard de la complexité du sujet et de la richesse des théories passées et actuelles, afin de mieux comprendre le développement psycho affectif de l’enfant et ses rapports avec son environnement.
Il reste des places pour la date du théâtre le 4 janvier (cf newsletter de la semaine dernière)
Voici la présentation du cours d’Histoire par Gérard, bonne semaine à tous
Le Front national est-il d’extrême-droite ? Est-il fasciste, raciste, xénophobe, populiste, souverainiste ? Ce n’est pas dans les médias (en général, il peut y avoir des exceptions) qu’on trouvera des réponses. La précision du vocabulaire n’est pas leur fort. Ce qui l’emporte dans les médias, c’est ce que les Grecs appelaient doxa : l’opinion, le préjugé, l’idée toute faite, le lieu commun, ce que tout le monde pense sans y penser. C’est de là que vient le mot orthodoxe : l’opinion droite, la ligne d’où il ne faut pas dévier, la bien-pensance, la morale.
L’histoire, la philosophie, les sciences humaines, elles, n’ont pas de leçons à donner, pas de jugement à asséner. L’histoire n’est pas un tribunal. L’histoire n’est pas doxa, mais épistémè : connaissance. Connaissance de l’Autre. L’autre de l’ailleurs, l’autre de l’autre sexe, de l’autre classe, de l’autre temps. L’autre de l’autre camp. « Est-il bon, est-il méchant ? » se demandait Diderot dans l’une de ses pièces de théâtre. Fausse question. Il est différent. Il pense autrement. Sa pensée me sidère. Elle me fait peur. Raison de plus pour s’y confronter. Pour la fréquenter. La connaissance n’est pas confortable. C’est une aventure intellectuelle. Une aventure inquiétante. Le rôle de l’histoire n’est pas de rassurer, mais d’inquiéter. De l’inquiétude naît la pensée.
Cette conférence est un essai de « psycho-histoire » : non une histoire factuelle de l’extrême-droite, mais une histoire mentale. L’extrême-droite n’est pas qu’une option politique. C’est un héritage d’idées, de croyances, de sentiments, de réactions, de peurs, d’espoirs, de déceptions, d’aveuglements qui forment une certaine vision du monde. Celle-ci toutefois n’est pas immuable. Elle s’est modifiée avec le temps. Elle se modifiera encore. L’histoire des hommes est toujours en mouvement. Même celle de l’extrême-droite.
bonjour Gérard, on continue comme dans le passé, un aigle à 2 ailes, rouge bleu, démocrates républicain, gauche droite et au centre la tête de l’aigle pensant; ce symbole est représenté très clairement dans l’invictus des romains, le 3ème reich , le sénat américain…. une tête pensante entre 2 ailes qui nous font croire (encore et encore) que la population peut décider la voievoix d’un côté ou de l’autre!!
belle histoire à raconter ou est-ce une mauvaise série (lol)? quel sera le rôle des historiens par rapport à la vérité?
vincent